Amérique du Sud – Rio Jutaí, août 2008
Une expédition faisant suite aux recherches entreprises en 2004 sur l’étonnant Rio Jutaí, affluent droit du Rio Solimões, mais cette fois-ci bien plus en amont, avec cinq compagnons…
Liste des expéditions passées – présentes – futures
Le Rio Jutaí est très peu exploré au point du vue ichtyologique et il n’en existe pas de relevé. Heiko Bleher fut ainsi le premier à s’en acquitter, accompagné du – seul – pêcheur local, Isaac Pereira Correia. Ses autres compagnons furent : Yves et Grégoire (Belgique), Tom et Gunnar (Danemark). Ils sont, avec Natasha Khardina, les auteurs des photos qui suivent.
Nous avons pris l’avion jusqu’à Tabatinga pour descendre la rivière. Le grand recreio transportait des centaines de personnes à son bord, sur 4 niveaux – dormant dans des hamacs plusieurs nuits durant, jusqu’au Jutaí
Ici, Isaac nous attendait avec sa vieille (et fatiguée) lancha – la seule de tout le Jutaí…
… dans laquelle nous disposions de toilettes avec vue imprenable…
Le village Jutaí (à l’embouchure de la rivière) vit presque exclusivement de la pêche ; ici, des tonnes de grands poissons-chats étaient arrivées (à g.), ainsi que des pirarucús géants, Arapaima gigas (à dr.)
Notre table à manger, au-dessus du moteur
Grégoire, Yves et Gunnar au repos (de g. à dr.).
Nous mangions des pacus, mais aussi des arowanas (à dr.)
Certaines sections du Jutaí étaient couvertes de radeaux de Pistia stratiotes – d’étonnants sites où vivaient et se reproduisaient des millions de poissons…
Sur toute la remontée de la rivière, nous ne rencontrâmes que deux campements indiens
Il nous fallait systématiquement utiliser de petits bateaux, pour pénétrer dans les anses reculées (car les discus ne se tiennent jamais – ou très rarement – dans le lit principal de la rivière), où nous avons souvent jeté notre filet pour rien !
Mais un endroit (ci-dessus) fut l’occasion de « la prise du jour »
Nous passâmes presque toute la journée à tailler les branchages et à les retirer de l’eau, mais ensuite nous ramenâmes dans la senne un fameux banc de discus verts – près de 400 – ainsi que bien d’autres poissons, comme de fantastiques Crenicichla et des spécimens de scalaires aux formes et couleurs surprenantes
Il fut difficile de retirer suffisamment vite tous les poissons de la senne, beaucoup s’en échappant en bondissant…
Notre pêche fut entreposée dans la lancha, en compagnie de quelques autres poissons, afin qu’ils soient photographiés et que l’on enregistre leur localisation pour les générations à venir…
… tandis que quelques autres finirent à la casserole…
Tom n’en croyait pas ses yeux, devant tous ces beaux discus verts – Symphysodon aequifasciatus…
Ils nagent aujourd’hui chez lui, au Danemark
This post is also available in: Anglais Italien Allemand Espagnol Português