Aquarium biotope authentique

Lac Victoria – Ouganda

Tetra présente : « Biotope authentique du lac Victoria, Ouganda » par Heiko Bleher
Habitat : le lac Victoria est probablement le lac dont on a le plus parlé ces dernières années, en raison de l’introduction de la perche du Nil qui y a été prétendûment faite. Quoi qu’il en soit, il s’agit du plus grand lac d’Afrique et du deuxième plus grand lac au monde. On y connaît plus de 300 espèces de cichlidés, et probablement autant d’espèces attendent une description. Même si certaines sont d’ores et déjà éteintes, victimes principalement de la sur-pêche. Le biotope de ces haplochromines est en partie rocheux, en partie vaseux et en partie débordant de plantes flottantes et de végétation aquatique (Eichhornia est devenue incontrôlable sur ce lac). L’habitat montré ici reste encore totalement clair et préservé de la pollution. On y trouve des characiformes, mais en peu d’espèces différentes, la biomasse la plus importante après les cichlidés étant constituée de poissons-chats et de mormyridés. Ces derniers sont toutefois presque exclusivement nocturnes et occupent les zones les plus profondes. Les nombreuses espèces de Synodontis (dont S. sorex) partagent quant à elles leur biotope avec les Haplochromis.

Espèces de poissons : Haplochromis flavipinnis (12), H. sp. « rockkribensis » (20) et Synodontis sorex (6). 

Plantes aquatiques :  Nymphaea lotus, Vallisneria gigantea, Hydrotriche hottoniiflora et Eichhornia crassipes.

Commentaires de Heiko Bleher : lorsque j’ai visité pour les premières fois ce gigantesque lac frontalier du Kenya, de la Tanzanie et de l’Ouganda, à la fin des années 1960 et au début des années 1970, seuls quelques 6 millions de personnes vivaient autour. Près de trente ans plus tard, la population qui y vit de la pêche a quintuplé, dépassant les 30 millions à la fin du siècle dernier. Chacun cherche à trouver un moyen de subsistance et l’unique ressource économique de la région réside dans les prises qui se font dans le lac (représentant chaque année 3 à 4 milliards de dollars américains), et qui subviennent encore aux besoins de presque tout le monde, que ce soit au niveau financier pour les dix pour cent de pêcheurs (25 000 dans la seule ville de Kampala, Ouganda) ou en assurant l’apport de protéines (l’unique en la matière) du reste de la population du lac. On y mange jusqu’au plus petit cichlidé ou characiforme… À cela s’ajoute la terrible pollution (tout s’écoule dans le lac : les déchets de plus de 30 millions de personnes), qui participe elle aussi à la détérioration continue du milieu naturel. Un désastre écologique presque incroyable qui met en péril ce qui fut jadis l’un des joyaux africains… 



Valeurs mesurées dans ce biotope du lac Victoria :
pH 7,2-8,6 ; conductivité, 90-134 µS/cm ; températures, 23,5-29,7°C. 



Les entreprises suivantes ont aimablement contribué à l’installation de l’habitat exposé :
Tetra : matériel de filtration, nourriture et conditionnement de l’eau.
Kölle-Zoo (Stuttgart) : matériaux de décoration : pierres diverses et graviers d’aquarium rougeâtre (2-4 mm) et noir (2-4 mm).
Aquarium Dietzenbach (Allemagne) (entre autres) : poissons (acclimatation).
Tropica (Danemark) :  plantes.

Conception et aménagement du biotope authentique : Aquapress – Heiko Bleher, Italie.
www.aquapress-bleher.com