Colombie, 10 décembre 2009
Ce beau ruisseau étonnant, situé dans une zone isolée et préservée de l’Amazone colombien, dans la région d’Apaporis, n’avait jamais été visité jusque là par l’homme blanc. Très difficile d’accès (seulement par la marche), il fut découvert récemment par Heiko Bleher, avec l’aide d’un indien Macuna. Voici quelques photos de cet habitat unique et un film subaquatique du même endroit réalisé par Natasha Khardina.
Colombie, 10 décembre 2009
Il subsiste sur cette planète des endroits qui n’ont jamais été explorés, des ruisseaux qui semblent n’avoir jamais été touchés depuis des millions d’années et le Caño de la Libertad, dans l’état d’Amazonas, dans la région reculée d’Apaporis, est résolument de ceux-là. Heiko Bleher, guidé par un indien Macuna, a réussi à le trouver, accompagné de Natasha, Alexey et Ito, et à contempler ce paradis unique. Ci-dessous quelques photos de cet habitat et de ce que Heiko y trouva, ainsi qu’un petit film réalisé par Natasha dans ce milieu peu profond.
Le Caño de la Libertad se tapit dans les profondeurs de la jungle, loin de la rivière Apaporis, et ce n’est qu’avec l’aide d’un indien Macuna que nous pûmes le trouver. Nous marchâmes le long d’arbres géants, découvrant de fantastiques Philodendrons, des fougères au sommet des arbres, de remarquables Begonias, des rochers moussus, des champignons sortant de terre, tandis que d’immenses surfaces de la litière de la jungle étaient couvertes de mousses vert claies.
Nous marchâmes sur une certaine distance, mon indien Macuna toujours en tête, et je contrôlai chaque trou d’eau en quête des plus petits poissons. Je sortis des espèces très intéressantes de ce ruisseau peu profond, ainsi qu’une paire de crabes remarquables, pendant que Natasha était en train de filmer (cf. la vidéo ci-dessous) .
Il y avait là (de haut en bas) : une Crenicichla sp. naine ; une belle espèce, probablement nouvelle d’Apistogramma à la poitrine doré brillant ; deux genres de characiformes aux espèces vivant en sympatrie, un Astyanax sp. (à l’arrière, avec l’œil rouge) et une possible nouvelle espèce de Jupiaba (au premier plan) ; le plus petit poisson-chat doridé vivant, avec ses 12 mm TL, Physopyxis cf. lyra ; un poisson-couteau électrique, Gymnotus sp. ; et des groupes importants de Corydoras cf. arcuatus, accomplissant une migration de reproduction dans ces eaux basses. Cf. vidéo :
Nous retournâmes à pied à travers cette merveilleuse jungle intacte, le long de ses mousses sans fin et de ses belles plantes, et nous campâmes sur la rive de la rivière
Ito prépara notre dîner pendant que l’indien aidait à alimenter le feu, mais…
…notre retour s’avéra encore plus difficile que notre venue. Il nous fallut traverser à pied les chorros (rapides et chutes d’eau) chargés de tous les poissons et de notre équipement tandis que la voadeira devait passer les très dangereux rapides, au nombre de trois, sous une pluie incessante. Rien d’étonnant à ce que personne ne vive dans un endroit aussi isolé et inaccessible (et une bonne chose pour la nature…).
Listes des expéditions passées – présentes – futures
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